3 (més)aventures d'Harold Lloyd

3 (més)aventures d'Harold Lloyd

De Hal Roach, Fred Newmeyer, Sam Taylor - 1h17 - 1920 (États-Unis)
3 (més)aventures d'Harold Lloyd
à partir de 6 Ans

Synopsis

Oh, la belle voiture ! (Get out and Get Under)
Harold Lloyd, Mildred Davis, Fred McPherson - Etats-Unis - 1920 - 25 min
Harold se bat contre une automobile rétive et folle.

Viré à l’Ouest !  (An Eastern Westerner)
Harold Lloyd, Mildred Davis, Noah Young- Etats-Unis - 1920 - 24 min
Harold s’exile au Far West et vient à bout d’une horde de bandits.

Voyage au paradis (Never Weaken)
Harold Lloyd, Mildred Davis, Mark Jones - Etats-Unis - 1921 - 28 min
Harold rate son suicide sans le savoir et, se croyant au paradis, finit par escalader un gratte-ciel en construction.

L'avis de Benshi
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Dans ces trois courts métrages choisis par le distributeur Carlotta, c’est l’amour de la fille (The Girl jouée par Mildred Davis) qui va faire courir le garçon (The Boy joué par Harold Lloyd)… comme le carton du premier film nous l’annonce avec sobriété : « Le garçon est amoureux de la fille, le reste arrive tout simplement. »

Courir et pas seulement, car comme dans tout film burlesque et particulièrement chez Harold Lloyd qui aime mettre en scène tous les moyens de transport possibles, le héros joue avec l’espace. Il le parcourt successivement à bord d’une voiture récalcitrante dans le premier court métrage, en train pour se retrouver au fin fond du Far West dans le second et enfin, dans le dernier, à califourchon sur une barre d’acier au-dessus de la ville ! Urbain et bien mis, Harold transgresse les règles avec parfois l’impudence d’un jeune homme de bonne famille qui « réussit tout ce qu’il entreprend » selon les mots de sa promise et ne craint pas pour sa place dans la société (au contraire par exemple d’un héros burlesque qui lui est contemporain, Charlot, le « petit vagabond » qui transgresse les règles souvent par nécessité vitale). Ce n’est d’ailleurs pas seulement après l’amour de Mildred qu’il court mais, plus précisément encore, après leur mariage, et donc son institution au sein de la société, incarnée par le frère de sa fiancée, prêtre fraîchement ordonné et prêt à les unir. Le thème du mariage revient ainsi dans chacun des films, notamment avec l’image de la bague, dessinée par Harold, grand romantique, sur le doigt de Mildred à la fin du second court pour se matérialiser finalement au début du troisième et dernier film (« raccord » de programmation très judicieux !).

Comme la narration, la mise en scène est centrée sur le personnage de Harold dont on suit les pérégrinations, avec quelques gros plans sur les visages ou les obstacles qui vont générer le gag, peau de banane ou autres objets malencontreusement laissés sur le chemin de notre héros… Ainsi, si la mise en scène est parfois un peu en-deçà de la puissance burlesque du personnage et de la narration, on (re)découvrira avec beaucoup de plaisir ces (més)aventures de « l’homme aux lunettes d’écaille », tel qu’Harold Lloyd fut surnommé.   

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Ces trois courts métrages sont emblématiques d'une première période dans l'œuvre de Harold Lloyd, lorsque son personnage « Harold » voit le jour vers 1917, costume-cravate, canotier de paille et lunettes en écaille. Il va alors apparaître dans une multitude de films dont la durée n'excède pas deux à trois bobines, avant de devenir le héros de longs métrages à partir de 1921.

Le dernier court métrage du programme, Voyage au paradis, qui met en scène les tribulations du héros au-dessus de la ville dans les hauteurs d'un gratte-ciel en construction, semble d'ailleurs annoncer le long métrage Monte là-dessus, le plus connu de Harold Lloyd grâce à la célèbre séquence finale dans laquelle il escalade un building et se retrouve accroché aux aiguilles d’une horloge. 

Aller plus loin

On pourra évidemment prolonger la séance avec la découverte des célèbres burlesques contemporains à Harold Lloyd, Charlie Chaplin et Buster Keaton (voir les programmes et films associés à ceux-ci). Au contraire de ces derniers, dont la place dans le cadre ou la société est toujours menacée, Lloyd campe à travers son personnage un Américain moyen, bien intégré dans une société florissante et sûre d'elle-même. Son personnage aspire d'ailleurs souvent à resserrer encore les liens autour de lui. Cette possibilité d'identification fonctionnera pleinement pour le spectateur de l'époque et vaudra au comédien un succès immédiat. 

Les bonnes raisons de voir le film

  • 1 Pour découvrir un comique du cinéma muet américain moins connu que Charlie Chaplin !
  • 2 Pour les situations cocasses et absurdes

Pour quel public ?

La simplicité des intrigues et l'univers burlesque rendent les films accessibles dès 6 ans.

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