Jardins enchantés
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À l’anglaise ou à la française, sauvage ou dompté, le jardin est un lieu d’exploration où l'on part à la recherche du monde et de soi-même. Qu’ils soient au bord de l’eau ou au pied des montagnes, ces Jardins enchantés nous invitent à rêver, sous le feuillage naturellement.
Couchée
Déborah Cheyenne Cruchon, 2015, France, 3 minutes
« À droite, le ciel, à gauche, la mer. Et devant les yeux, l’herbe est ses fleurs. » Pris dans une ronde enivrante, on divague et on danse au gré des vers du poème « Couchée » de Robert Desnos.
Le Roi et la Poire
Nastia Voronina, 2018, Russie, 4 minutes
Un jeune roi se voit offrir une poire qui scintille comme un trésor. Croisant une vieille femme, il lui offre à son tour la poire. La magie opère et sa générosité sera récompensée.
Cache-cache
Judit Orosz, 2020, Hongrie, 9 minutes
Lors d’une partie de cache-cache, une petite fille s’éloigne de plus en plus de de son groupe d’amis et s’enfonce dans le jardin, comme partie à la conquête de son autonomie.
Tulipe
Andrea Love et Phoebe Wahl, 2020, États-Unis, 9 minutes
D’après La petite poucette d’Andersen. Tulipe est le prénom que la vieille dame donne à la minuscule petite fille qu’elle trouve un jour dans une tulipe. De peur de la perdre, la vieille dame l’enferme. Mais Tulipe est trop curieuse de découvrir le monde.
Le petit oiseau et les abeilles
Lena von Döhren, 2020, Suisse, 4 minutes
Un petit oiseau prend soin des quelques fleurs qui poussent sur sa branche, sans prêter attention aux abeilles qui butinent ces fleurs et au renard qui le guette au pied de l’arbre...
Du Iz Tak ?
Galen Fott, 2016, États-Unis, 11 minutes
D’après l’album Koi ke bzzz ? de Carsin Ellis. Des insectes se réunissent autour d’une plante qui pousse, pousse et n’en finit pas de pousser. Ils y bâtissent leur maison, mais les saisons passent et, un jour, ils sont bien obligés de la quitter. Heureusement, le printemps revient toujours…
Chacun des six courts-métrages qui composent ce programme émerveille. Allongé à côté de l’enfant dont il partage le regard grâce aux vues subjectives dans Couchée, ébloui par les formes magiques modelées par Nastia Voronina dans Le roi et la poire, vibrant au rythme du cœur battant de l’enfant qui brave la pluie et ses peurs dans Cache-cache, partageant l’humour aussi léger que grinçant de Lena von Döhren, emporté par les images et la musique de Du Iz Tak ?, le petit spectateur traversera mille et une émotions en plongeant dans ces films à sa hauteur.
Pour un enfant, le jardin a ceci de formidable qu’il est de « petite » taille. Il peut provoquer peur et appréhension aussi bien que désir et excitation, mais il a ses limites. On sait que l’on retrouvera toujours le chemin du foyer. Chacun à sa manière, c’est ce dont nous parlent ces six films.
Tulipe s’évade. Comment résister à l’appel de l’air frais, aux couleurs des fleurs, à l’odeur du humus ? À ces sensations que l’extrême délicatesse de ce décor tout en feutrine, laine et papier mâché parvient à rendre vivantes ? Mais Tulipe revient. Pour l’enfant de Cache-cache, le vaste monde est à portée de main. De l’insecte minuscule aux montagnes imposantes, tout capte son attention, mais c'est un chien, à sa taille, qui sera l'ami qui lui permettra d'avancer. La plante offre un refuge aux insectes curieux et joueurs qui pourtant ne cessent de se demandent dans leur langue ce qu'elle est : « Du Iz Tak ? ».
Grâce à des techniques d'animation diverses et variées - dessin animé, pâte à modeler, animation de marionnettes en laine, 2D numérique - et des points de vue qui se croisent et se complètent, le programme Jardins enchantés est aussi plaisant pour les yeux et les oreilles que fertile pour l’esprit.
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Couchée a été réalisé dans le cadre du programme En sortant de l’école qui invite de jeunes artistes sortis d’école d’art à réaliser un film d’animation à partir d’un poème. Pour Déborah Cheyenne Cruchon, ce fut Couchée de Robert Desnos qui fait partie du recueil Destinée arbitraire
Tulipe est une adaptation du conte du célèbre auteur danois Hans Christian Andersen intitulé La Petite Poucette et publié en 1835.
L’oiseau et les abeilles s’inscrit dans une série de court-métrages réalisé par la réalisatrice suisse Lena von Döhren mettant en scène un petit oiseau. On trouvera également : Le petit oiseau et l’écureuil, Le petit oiseau et la chenille, Le petit oiseau et la feuille.
En découvrant Du Iz Tak ?, on peut se demander quelle langue parle donc ces personnages ? En réalité, il s'agit d'une langue inventée par l’auteur de l’album dont est inspiré le film, Carson Ellis. L’album a été traduit en France et publié par les éditionsz Hélium sous le titre Koi ke bzzz ?. Dans ce dernier court-métrage, on entend un morceau de musique classique très connu, il s’agit de « Gnossienne No. 1 » du compositeur français Érik Satie (1866-1925).
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Ce programme enchantera les plus petits, dès 4 ans.
