L'Odyssée de Choum
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Un programme de trois courts métrages pour découvrir le monde à travers les pérégrinations des animaux sur terre, en mer et... dans le bayou.
Le Nid (Nest)
Sonja Rohleder - Allemagne - 2019 - 4 minutes - 2D numérique - sans paroles
Au cœur de la forêt, un oiseau de paradis se livre à un étrange ballet pour séduire sa partenaire.
L’Oiseau et la Baleine (The Bird and the Whale)
Carol Freeman - Irlande - 2018 - 7 minutes - peinture sur verre - sans paroles
Un jeune baleineau s’entraîne à chanter aux côtés de sa maman. Une tempête les sépare et fait chavirer un navire. Il rencontre alors un petit canari rescapé du naufrage.
L’Odyssée de Choum (Shoom's Odyssey)
Julien Bisaro et Claire Paoletti - France, Belgique - 2018 - 26 minutes - 2D numérique
La petite chouette Choum naît au creux d’un arbre au cœur du bayou de Louisiane. A peine les yeux ouverts, elle part à la recherche de sa maman, accompagnée par son petit frère (encore dans son oeuf !).
Histoires de duos au cœur de la Nature, en voilà un beau programme pour évoquer les odyssées de jeunes animaux en pleine découverte de la vie. On a là pléthore d’oiseaux : petites chouettes, oiseaux de Paradis, canaris… et un baleineau aussi ! Observer la Nature à travers leurs yeux et leur quotidien, quelle meilleure manière d’appréhender le monde ? Dangers humains et naturels sont évoqués avec intelligence grâce à cette immersion réussie. Les récits sont tendres et les personnages attachants, ronds et doux. A cela s’ajoute la beauté des paysages de pleine mer (L’Oiseau et la Baleine) et du bayou (L’Odyssée de Choum). Au cœur de ces réflexions sur la manière de trouver sa voie, on trouve deux belles leçons de la plus haute importance : les animaux sauvages se débrouillent très bien tout seuls et la Nature doit être préservée par les humains.
Petite chouette téméraire, Choum découvre la solitude mais aussi la solidarité. La famille c’est aussi celle que l’on se crée et le film nous le montre avec beaucoup d’humour. On rit d’ailleurs des maladresses des nouveaux nés, de la naïveté et de la curiosité des petits oiseaux et de saynètes incongrues que nous vous laissons le soin de découvrir. Les deux autres courts métrages ne sont pas en reste avec leur chutes et roulades burlesques. Le Nid, récit figuratif et musical aux couleurs vives, souligne la magie créatrice de l’imagination : avec quelques formes et beaucoup de musique percussive, on plonge dans une parade multicolore. Les paroles ne sont pas nécessaires et laissent place à la poésie. En renouant avec une technique ancienne de peinture sur verre, L’Oiseau et la Baleine est également le fruit de beaucoup d’inventivité. Ne ratez surtout pas son très beau générique !
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Sonja Rohleder, la réalisatrice du Nid, a été très inspirée par l’album Voice of the Xtabay de la soprano péruvienne Yva Sumac. « Cette musique riche et flamboyante m’a immédiatement fait penser à un oiseau de paradis », commente-t-elle. Par ailleurs, elle a souhaité recréer l’univers visuel du peintre-réalisateur d’avant-garde Oskar Fischinger : des créations aux couleurs très vives sur fond noir.
Vous pouvez découvrir le premier court métrage de Sonja Rohleder, Cocoon Child (2009), aussi très musical.
Pour réaliser L’Oiseau et la Baleine, la réalisatrice Carol Freeman a voulu renouer avec une technique d’animation des débuts du cinéma. Les images sont peintes sur une plaque de verre avec de la peinture à l’huile puis photographiées. Ensuite, on met chaque image l’une à la suite de l’autre. C’est ce qu’on appelle de la stop motion ou animation image par image. Pour faire ce court métrage de sept minutes, il a fallu quatorze mois de travail aux animateurs et sept artistes ont rejoint le tournage pour peindre les 4300 tableaux qui composent le film. Impressionnant, non ?
Julien Bisaro a fait ses premières armes aux Beaux-Arts d’Epinal avant d’entrer à la grande école d’animation de Valence, La Poudrière, dont il sort diplômé en 2006. Il a travaillé à plein de postes différents : décorateur sur Brendan et le secret de Kells, animateur flash sur le pilote d’Ernest et Célestine, story-boarder avec Rémi Chayé (Tout en haut du monde) sur Le Tableau (dont il est aussi l’un des co-auteurs graphiques). Et dernièrement, il a même participé au storyboard (la grande BD qui donne la trame du film) de J’ai perdu mon corps de Jérémy Clapin, sorti en 2019.
Le prénom de Choum a été trouvé par le petit neveu de Julien Bisaro, Solal. Il prononçait le mot « clown » : « choum ». Et tout le monde a trouvé cela très mignon !
Et l’origine de L’Odyssée de Choum, vous la connaissez ? Julien Bisaro travaillait sur un court métrage pour un projet de réalité virtuelle sur un bébé chouette et son frère œuf qui cherchaient leur maman. Finalement, point de VR mais un beau film au cinéma !
Enfin, découvrez le making-of de L'Odyssée de Choum !
Découvrez le très beau dossier de presse de L’Odyssée de Choum sur le site du distributeur, Les Films du Préau, qui contient un entretien avec le réalisateur, l’autrice-productrice et le compositeur.
Pendant ses études à Valence, Julien Bisaro réalise trois courts métrages dont L’œil du cyclone qui a été présenté au Festival international du film d’animation d’Annecy. En 2014, il réalise le court métrage Bang Bang !, co-écrit avec Claire Paoletti (leur première collaboration !). Il est nommé aux César 2015, dans la catégorie meilleur court métrage d’animation, et sélectionné dans plus de quatre-vingt-dix festivals.
Le blog de Julien Bisaro pour suivre toute son actualité.
Le site du studio Picolo Pictures, créé par Julien Bisaro et Claire Paoletti.
La Louisiane est une région où la faune et la flore sont particulièrement riches. Au cœur du bayou, il y en a des choses à découvrir pour les petites chouettes mais aussi pour les petits curieux.
Quelques conseils pour recueillir un animal sauvage (puis le relâcher une fois sur pied) par l’Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS).
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Bien que ces courts métrages soient tout doux et tendres (et créés pour éviter toute source d’effroi), L’Oiseau et la Baleine est un petit peu plus difficile et mélancolique que les autres courts. En effet, on assiste à la mort de l’oiseau, même si tout est raconté et montré avec douceur et poésie.
