La Belle au bois dormant
Rédigée par Pauline Berra

La Belle au bois dormant

De Clyde Geronimi - 1h15 - 1959 (États-Unis)
La Belle au bois dormant
à partir de 6 Ans

Synopsis

A sa naissance, la princesse Aurore subit une malédiction infligée par la terrible sorcière Maléfique : lorsqu'elle aura seize ans, elle se piquera le doigt sur le fuseau d’un rouet et tombera dans un profond sommeil dont seul un baiser d’amour pourra la réveiller. Pour la protéger, ses marraines les fées Flora, Pâquerette et Pimprenelle, décident de l’emmener au cœur de la forêt où elle grandira sous l’identité de Rose, une jeune paysanne. Le jour de ses seize ans, Rose fait la rencontre du prince Philippe et en tombe amoureuse. Mais malgré les précautions des trois fées, la malédiction frappe la jeune fille qui sombre dans un profond sommeil. Philippe, n’écoutant que son courage, part affronter Maléfique pour vaincre le sortilège.

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Librement adapté d’un conte populaire traditionnel, La Belle au bois dormant est un peu plus qu’un simple long métrage d’animation et recèle quelques trésors. Il fait partie des rares films à avoir laissé une empreinte mémorable dans la lignée des productions Disney. L’histoire est plutôt classique et reprend la dynamique des contes de fées et des récits chevaleresques. On y retrouve une princesse en danger, un prince courageux, des fées, des sortilèges et bien sûr, une lutte entre le bien et le mal avec une sorcière démoniaque à vaincre.

La version de Disney ajoute à cela une touche particulière en choisissant de donner davantage d’importance à des rôles jusque-là secondaires dans le conte. A commencer par celui du prince qui, contrairement à ses prédécesseurs dans Blanche-Neige et les sept nains et Cendrillon, bénéficie d’une véritable présence. Le trio de fées veillant sur Aurore constitue également un fil rouge non négligeable à l’intrigue et elles ne sont jamais bien loin pour donner un coup de pouce aux personnages. Et pour ne rien gâcher, elles possèdent un potentiel comique réjouissant. La cerise sur le gâteau est un personnage de méchant à la fois terrifiant, fascinant et charismatique. Considérée comme la méchante la plus mémorable chez Disney, Maléfique volerait presque la vedette à tout ce petit monde.

Mais le film se distingue surtout par sa dimension visuelle. Walt Disney et ses équipes ont en effet déployé une ambition et une démesure inhabituelles dans la production du film. Le maître de l’animation voulait apparemment insuffler au long métrage une aura de chef-d’œuvre et en faire une « illustration animée ». C’est d’ailleurs ce qui frappe le plus dans ce film : la beauté et la richesse de l’image et des décors. La direction artistique a été confiée à Eyvind Earle qui s’est inspiré de l’art gothique et médiéval et a fait de chaque décor une véritable œuvre d’art (c’est d’ailleurs la première fois dans l’histoire des studios Disney qu’un artiste marque autant un film de son empreinte). La Belle au bois dormant est ainsi devenu non seulement un classique, mais aussi un film dont la beauté continue encore aujourd’hui de nous émerveiller.

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La Belle au Bois dormant est avant tout un conte populaire. Le film s’inspire des versions les plus connues, à savoir celles de Charles Perrault (publiée en 1697) et des frères Grimm (publiée en 1812). Le conte a été adapté à de nombreuses reprises, que ce soit au théâtre, à l’opéra ou au cinéma. Parmi les adaptations les plus célèbres, on retrouve le ballet composé par Piotr Ilitch Tchaïkovski. Le film reprend d’ailleurs les thèmes de l’œuvre du célèbre compositeur russe.

Le film a été tourné en Technirama, une technique qui permet d’obtenir un cadre deux fois plus large que le Cinémascope, et qui donne une image plus vive, avec moins de grain.

Malgré sa grande qualité technique et l’investissement important mis dans sa production (son budget dépasse les 6 millions de dollars, en faisant le film d’animation le plus cher de l’époque), le film ne récolte pas un grand succès à sa sortie en 1959, boudé à la fois par le public et les critiques (il atteindra son statut de chef-d'œuvre plus tard). Cet échec marque d’ailleurs un tournant dans les productions Disney : la fin des films inspirés des contes de fées. En effet, le studio privilégie par la suite des histoires mettant en scène des animaux comme Les Aristochats, Le Livre de la jungle ou encore Robin des Bois. Il faut attendre les années 1990 pour voir revenir des films inspirés de contes de fées avec des œuvres comme La Petite Sirène ou La Belle et la Bête.

Le film a bénéficié d’un temps de production excessivement long par rapport aux durées standard de l’époque. Il lui a en effet fallu huit ans avant de voir le jour. La raison principale est que Walt Disney et ses studios étaient en pleine expansion et étaient notamment accaparés par le projet d’ouverture d’un parc d’attractions.

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Découvrez :

- Un site internet qui propose plusieurs histoires, contes, fables et comptines pour enfants et où l’on retrouve La Belle au Bois Dormant. 
- Un site internet proposant une critique analytique du film.
- Un site internet où l’on trouve des recherches et des dessins préparatoires effectués pour le film.
- Un site internet consacré au château d’Ussé dont se serait inspiré Charles Perrault pour sa version du conte. Le château propose d’ailleurs une exposition de statues de cire à l’effigie des personnages dans des mises en scène reprenant l’histoire du conte.
- Un extrait de la musique originale de La Belle au Bois dormant par Tchaïkovski, reprise dans le film.
- Une page consacrée à Tchaïkovski (sa biographie et son œuvre) sur l’encyclopédie Larousse.

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Les bonnes raisons de voir le film

  • 1 Pour (re)découvrir l’un des classiques indétrônables des studios Disney
  • 2 Pour la qualité des décors et leur beauté époustouflante
  • 3 Pour l’un des personnages de méchant les plus marquants de l’histoire de Disney
  • 4 Pour la séquence épique et emblématique de l’affrontement avec le dragon

Pour quel public ?

A partir de 6 ans. Un classique au récit de conte de fées visuellement enchanteur qui émerveillera les plus petits comme les plus grands.

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