Les voisins de mes voisins sont mes voisins
Dans un immeuble, la vie trépidante de voisins et de voisins de voisins dont les chemins se croisent et ne se croisent pas, au fil de situations cocasses et absurdes. Ainsi, un ogre se casse les dents, un randonneur est enfermé avec son chien dans un ascenseur, un magicien rate son tour de la femme coupée en deux et un vieil homme tombe amoureux d’une paire de jambes sans corps.
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Il y a tant d’histoires à raconter sur des voisins d’un même immeuble ! C’est pourquoi les réalisateurs de ce long métrage ont décidé de livrer un film choral où plusieurs personnages se partagent le premier rôle à un rythme aussi trépidant que loufoque. Chaque voisin·e se retrouve confronté·e à des situations flirtant toujours avec les limites de l’absurde où le fantastique apparaît sous la forme d’un chien de compagnie doté de parole et de jambes autonomes déambulant sans corps. L’animation mélange prises de vue réelle, photographies et animation en 2D avec un malin plaisir. Cette association permet de faire beaucoup de clins-d’œil à la réalité contemporaine comme les affiches des élections municipales de 2007, date à laquelle les réalisateurs ont présenté pour la première fois leur court métrage La Saint-Festin dont on retrouve ici quelques personnages et extraits, notamment l’Ogre. Un bouillonnement d’idées anime chaque séquence avec souvent comme point de mire la société de consommation tournée en dérision.
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Pour pouvoir réaliser leur premier long métrage d'animation en toute indépendance, Anne-Laure Daffis et Léo Marchand, les deux réalisateurs, ont associé deux de leurs courts métrages précédents, La Saint-Festin (2007) et La Vie sans truc (2013), auxquels ils ont ajouté de nouvelles histoires, offrant un récit choral à l'ensemble.
Le film se nourrit autant de réalités documentaires que de folies narratives où la fiction peut tout se permettre. Les deux réalisateurs ont eu plusieurs occasions dans les années 2000 et 2010 de développer leur univers entre animation et réalité avec des courts métrages de fiction et un documentaire intitulé Mon voisin Christian déménage qui parlait déjà des voisins.
Un long métrage d'animation à voir à partir de 10 ans pour les références aux actualités médiatiques, l'humour impertinent, les quelques mots de langage crus et le couteau sanglant de l'Ogre. Tout le film fait malgré tout preuve d'une bonhomie où tout se finit toujours bien pour chaque personnage.
