Attendons demain !
HU Xionghua - Chine - 1962 - 17 min
Le singe est le seul animal de la forêt à ne pas avoir encore construit sa maison. Lorsque l’orage arrive, il promet d’en construire une le jour même et invite tous ses amis. Mais le petit singe préfère toujours remettre les choses au lendemain…
Les singes vont à la pêche
PU Jiaxiang - Chine - 1985 - 18 min
Tout le monde n’est pas doué pour pêcher, et ce n’est pas nos quatre héros qui diront le contraire. En observant les différentes techniques des villageois et en les imitant, ils espèrent s’améliorer, mais la chance ne semble pas de leur côté !
Le petit singe turbulent
HU Jinqinq - Chine - 1982 - 19 min
Tricheur et menteur, le petit singe n’est vraiment pas un camarade de jeu agréable, et tous les animaux de la forêt refusent de s'amuser avec lui. Mais lorsque le loup arrive, il sera plus que jamais nécessaire de faire équipe…
Dans ces trois courts métrages, le vrai roi de la forêt est sans aucun doute le singe ! Le singe est une créature très importante pour la culture chinoise. Il symbolise notamment l’intelligence et la vivacité… qualités qui vont parfois être mises à rudes épreuves dans ce programme !
Le petit héro d’Attendons demain ! ne connaît visiblement pas l’expression : « il ne faut pas remettre à demain ce que l’on peut faire le jour même » ! Il va ainsi apprendre à ses dépens, et sous le regard amusé du spectateur complice, que repousser l’indispensable ne peut le mettre que dans des situations bien inconfortables. Visuellement, ce premier court métrage est d’une grande richesse et se démarque des autres par la minutie de ses détails, la direction artistique ayant été assurée par HUANG Yongyu, considéré comme l’un des plus grands artistes chinois du XXᶱ siècle - célèbre notamment pour ses gravures sur bois et ses peintures à l’encre.
Dans le second court métrage, le récit explore le potentiel burlesque de quatre singes, tentant désespérément d’imiter un pêcheur pour attraper leur repas. Pour accentuer la teneur joyeuse de ce conte, les pelages des singes ont été audacieusement peints en bleu, jaune, rouge et blanc, avec quelques touches de décoration pour encore plus de fantaisie !
Le petit singe turbulent met quant à lui à l’honneur des valeurs de solidarité et d’entraide, tout en montrant qu’il faut parfois passer par de vraies épreuves avant de trouver l’harmonie avec ses camarades !
Ces trois courts métrages ont été réalisés grâce à la technique du découpage articulé inspirée de l’art populaire chinois - qui consistait à coller sur les fenêtres des papiers découpés au moment du Nouvel An - et du théâtre d’ombres chinoises. Ainsi, les personnages découpés au niveau des articulations sont posés à plat sur un banc-titre avec les décors, puis sont délicatement bougés image par image pour être photographiés. Le réalisateur du court métrage Le petit singe turbulent est à l’origine d’une variante de cette technique, appelée découpage articulé « déchiré ». Les personnages n’ont en effet ici pas été découpés pour devenir des figurines articulées mais « déchirées » afin que les contours soient plus doux, et pour se rapprocher au plus près des peintures chinoises traditionnelles.
Un programme plein de charme pour découvrir les merveilles des Studios d’Art de Shanghai.
Lire la suite MasquerLes Studios d’art de Shanghai sont intimement liés à l’Histoire de la Chine. Animé par la volonté de produire des films à destination du jeune public et de créer un cinéma national, le gouvernement communiste fonde en 1946 des studios de cinéma à Changchun, puis trois ans plus tard un département entièrement consacré à l’animation avec à sa tête l’illustrateur et réalisateur Te Wei. Rapidement, ce département d’animation est déplacé à Shanghai et passe d’une vingtaine de personnes à près de 300 en 1957. L’unité se divise alors en trois secteurs (le dessin animé, le papier découpé et les poupées animées) et prend son autonomie sous le nom de « Studios d’art de Shanghai ». Soucieux de se démarquer des productions étrangères, Te Wei et ses équipes s’appuient sur des techniques traditionnelles chinoises, comme le théâtre d’ombre et l’art du papier découpé. Ils cherchent également à créer de nouvelles techniques et réalisent notamment le premier film au lavis (technique picturale consistant à n’utiliser qu’une seule couleur qui sera diluée pour obtenir différentes intensités), qui permet d’animer une peinture traditionnelle à l’encre.
Malheureusement, la production est arrêtée de 1966 à 1976 pour des raisons politiques. Après un court redémarrage (suite à la mort de Mao) toujours sous la direction de Te Wei, les Studios sont progressivement privatisés. Soumis alors à des conditions de rentabilité face aux grands groupes étrangers, il devient impossible pour les animateurs de continuer leur travail d’expérimentation qui faisait d’eux des précurseurs.
Lire la suite MasquerVous trouverez le dossier de presse du programme, des visuels et un dossier pédagogique sur le site du distributeur.
Nous conseillons ce programme pour les enfants à partir de 3/4 ans. Au-delà de 7 ans, les jeunes spectateurs risquent de s’ennuyer au regard du rythme et de la répétition au sein des récits.