Superproduction pour un péplum dantesque, Spartacus est un film de prestige comme Hollywood, du temps de son âge d’or, savait réaliser. Tirée d’une histoire vraie, nous suivons ici le destin incroyable d’un homme au courage et à la droiture sans pareil, qui décide de briser ses chaînes et se retourne contre les puissants. Porté par l’interprétation mythique de Kirk Douglas (avec son physique imposant), Spartacus est devenu une figure emblématique de la justice et de la révolte. Face à l’Empire romain qui asservit les innocents au profit de quelques politiciens corrompus, notre héros appelle au soulèvement et devient ainsi le chef d’une armée d’opprimés prêts à se battre pour gagner leur liberté.

Doté d’un budget colossal pour l’époque, Spartacus présente de nombreuses scènes de bataille avec des centaines de figurants et des combats spectaculaires (le fameux combat de gladiateurs entre Kirk Douglas et Woody Strode), le tout filmé d’une main de maître par Stanley Kubrick. Bien qu’il ne bénéficie ici pas de la même liberté artistique que dans ses précédents films, le cinéaste conserve malgré tout un style implacable ainsi que certains de ses thèmes fétiches comme la dénonciation de la violence, de la dictature militaire, et l’absurdité de la guerre… Tant de sujets universels auxquels s'ajoutent le courage, la solidarité, et la révolte.

Ce qu'il y a de plus vibrant dans Spartacus, c'est son hymne à la solidarité. Le destin d'un seul homme embrase celui de tout un peuple l'élevant au rang de héros et de symbole, qui est prêt à le suivre jusqu'au sacrifice. « Je suis Spartacus » crient ses fidèles soldats dans l'une des scènes les plus poignantes du film.

Spartacus est donc bien un film de légende.

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