C'est la fin de l'hibernation et Ernest s'apprête à partir en ville jouer de la musique, mais catastrophe... Célestine laisse tomber son violon ! Or, une seule personne est capable de le réparer : Octavius qui vit en Charabie, le pays natal d'Ernest. Les voilà donc partis pour un voyage plein de surprises et de rebondissements...
Comme annoncé dans le titre, nos deux héros vont entreprendre un grand voyage vers la Charabie, qui n’est autre que le pays où a grandi Ernest. Les spectateurs de la série et du premier long métrage consacrés aux aventures des deux amis, ont déjà entendu parler de cette mystérieuse contrée, notamment grâce aux fameuses charabiettes, les biscuits préférés d’Ernest. Mais aussi par les airs de musique qu’il entonne, accompagné de son accordéon ou de son violon. Et c’est justement par cet instrument que tout commence - lorsque Célestine le fait tomber par accident, son grand ami lui révèle qu’un seul luthier est capable de le réparer : Octavius qui vit en Charabie. Voici le point de départ d’un grand périple qui nous mènera avec eux dans un pays où la musique tient en effet une place très particulière et sera à l’origine de bien des péripéties …
Nous découvrons donc avec émerveillement un univers inédit, à la fois fidèle aux illustrations de Gabrielle Vincent dont il est adapté, et complètement réinventé pour donner vie au pays natal d’Ernest et à ses habitants, des ours de montagne. Les deux réalisateurs, Julien Chheng et Jean-Christophe Roger, se sont inspirés de différentes cultures, de l’Europe de l’est jusqu’au Tibet en passant par le Caucase, pour créer ce monde surprenant et foisonnant de la Charabie. Quant aux compositions de Vincent Courtois, elles font de la musique une véritable protagoniste de cette histoire, tour à tour honnie puis célébrée. Et c'est le joyeux désordre semé par Ernest et Célestine qui permettra justement de retrouver l’harmonie, entre les personnages comme au sens musical… Nous nous embarquons donc avec délice dans ce récit de réconciliation et d’aventures à la suite de nos deux héros, toujours aussi fantasques et libres pour notre plus grand bonheur de spectateur !
Les voix avant les images
Julien Chheng et Jean-Christophe Roger ont réalisé les épisodes de la série Ernest et Célestine : la Collection avant la fabrication de ce second long métrage consacré aux aventures du duo. Ils ont ainsi pu reprendre certaines méthodes de travail, notamment en ce qui concerne le travail avec les comédiens. Comme pour la série, ils ont ainsi enregistré les dialogues avant la création des images, uniquement sur la base du script, contrairement à une pratique plus courante dans l'animation où cela se fait à la toute fin. Ce choix permet aux comédiens et comédiennes (en l'occurence Lambert Wilson et Pauline Brunner dans les rôles d'Ernest et Célestine, comme dans le premier long) d'être plus libres dans leur interprétation. A partir du montage de ces enregistrements, les réalisateurs élaborent ensuite le story-board.
Gabrielle Vincent, créatrice des personnages
Née en 1928 à Bruxelles, Monique Martin est une artiste reconnue, peintre et aquarelliste, lorsqu'elle décide de se consacrer à l'illustration de livres pour enfants sous le pseudonyme de Gabrielle Vincent. En 1981 paraît ainsi le premier opus des aventures d'Ernest et Célestine. La sortie du film est l'occasion de (re)découvrir les 25 albums qui ont suivi jusqu'en 2000, année de la disparition de l'autrice.
Les petits spectateurs et spectatrices profiteront pleinement de l'intrigue et de l'univers foisonnants du film à partir de 5 ans.