Le Bal des vampires
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Moqué par la communauté scientifique, le professeur Abronsius parcourt le monde avec son disciple Alfred pour prouver l’existence des vampires. C’est alors qu’en séjournant dans une petite auberge au cœur de la Transylvanie, ils constatent de nombreux signes qui ne trompent pas : des quantités anormales d’ail, des crucifix aux murs, et le refus catégorique des villageois d’en parler. Mais lorsque la fille des propriétaires est enlevée, qu’une seconde est mordue au cou et que l’on retrouve l’aubergiste totalement vidé de son sang, plus aucun doute ne subsiste pour le professeur ! N’écoutant que leur courage, Abronsius et Alfred partent alors à la recherche de la belle Sarah. Leur quête les mène à un lugubre château habité par l’étrange Comte Von Krolock et son fils, qui leur offre l’hospitalité. Ils vont rapidement comprendre qu’il est temps de mettre en application leurs entraînements de parfaits chasseurs de vampires. Mais le temps presse, car le bal annuel des vampires se prépare…
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Parodier un film de vampire en désamorçant la peur par le burlesque ? Aussi improbable que cela puisse sembler, Roman Polanski l’a fait… et le résultat est savoureux ! Le réalisateur – qui joue également le rôle d’Alfred – réunit ici tous les éléments liés au mythe du vampire : l’ail, les crucifix, les pieux en bois et les cercueils. Les lieux et les personnages traditionnels des films d’épouvante sont également de la partie : un château immense, une crypte et son gardien bossu, des villageois apeurés… et le récit se déroule bien entendu en Transylvanie, où selon la légende se trouve le château de comte Dracula, le plus célèbre de tous les vampires. Au-delà de reprendre les codes du genre pour se les réapproprier, Polanski fait également référence aux grands classiques. On notera par exemple que le nom du comte Krolock rend évidemment hommage au comte Orlock dans le Nosferatu de Murnau. Le Bal des vampires est une parodie loufoque qui se démarque également par son sens du détail ainsi que sa beauté esthétique. Dans chaque nouveau lieu, de l’auberge rustique au grand château, aucun élément du décor n’est laissé au hasard. L’immersion est totale pour rendre le plus crédible possible cette histoire fantastique. Si le professeur est animé par la découverte scientifique et fasciné par le monde des vampires, Alfred, quant à lui, se laisse embarquer dans cette aventure uniquement pour sauver la belle Sarah dont il est tombé amoureux. Là encore, Polanski détourne habilement le personnage traditionnel de la jeune femme en détresse pour nous offrir une fin surprenante !
Le Bal des vampires est un parfait équilibre entre le rire et la peur, qui ne manquera pas de faire plaire également aux adultes pour ses différents niveaux de lecture.
Roman Polanski est un scénariste, producteur, comédien et réalisateur franco-polonais. Né en France en 1933, il est âgé de 3 ans lorsque sa famille décide de retourner en Pologne, à Cracovie. Il découvre à l’adolescence sa vocation pour le théâtre et le cinéma. Après avoir échoué au bac et s’être fait renvoyé de l’Ecole des Beaux-Arts, il finit par intégrer l’Ecole nationale de Łódź en 1955. Durant ses études, il réalise huit courts métrages remarqués dans les festivals internationaux. Il réalise son premier long métrage en 1962, Un Couteau dans l’eau, qui sera nommé pour l’Oscar du meilleur film étranger. Le Bal des vampires est son quatrième long métrage. A l’exception d’Oliver Twist (2005) également accessible à partir de 10/11 ans, les vingt-trois autres longs métrages réalisés à ce jour par Roman Polanski sont réservés aux adultes.
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Il existe de nombreuses ressources sur le film, en voici quelques-unes :
La page du film sur le site transmettre le cinéma.
Une fiche pédagogique de la Cinémathèque de Toulouse, présentée comme une version alléguée du dossier du CNC.
Le dossier pédagogique du CNC, édité dans le cadre du dispositif d’éducation à l’image « Collège au cinéma ».
Une fiche film réalisée par le cinéma ABC - Le France.
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Nous conseillons ce film à partir de 11 ans. Si Polanski s’amuse à tourner les scènes effrayantes en ridicule, elles n’en demeurent pas moins impressionnantes. De plus, les plus jeunes spectateurs ne saisiraient pas l’exagération à visée comique, et risqueraient de prendre peur !
