Marin, un poisson clown, vit seul avec son fils Nemo depuis qu’un terrible poisson a dévoré sa femme et tous leurs oeufs. Papa inquiet et protecteur, il apprend à Nemo à se méfier de tout ce qui l’entoure et à être constamment sur ses gardes. Mais le jour de la rentrée des classes, Nemo est happé par un filet de pêcheur.
Marin part alors pour une longue quête pour retrouver son enfant.
Le Monde de Nemo est un film des studios Pixar, créateurs de Toy Story, Là-haut, Monstres et cie... Et il serait facile de ne voir en lui que la virtuosité graphique de l’animation, le rythme effréné et jubilatoire de l’aventure et la galerie de personnages hilarants. Les requins végétariens anonymes, l’inoubliable Dory, les tortues planant sur les courants chauds.
Mais le film surprend car il ne met pas en scène, en fait, le monde de Nemo mais le monde de Marin, son père. Monde petit, étriqué, dans lequel Marin s’est enfermé volontairement par peur du dehors. C’est lui, l’adulte, qui devra franchir le seuil, s’ouvrir au monde, renoncer à la peur. Le film nous raconte donc l’histoire d’un récit initiatique où celui qui grandit, qui s’émancipe n’est pas forcément celui que l’on attendait. Comme nous le dit le titre original Finding Nemo (« Trouver Nemo ») nous suivrons le trajet non pas de celui qui s’est perdu mais bien de celui qui cherche. Pas le trajet de l’enfant, comme c’est très souvent le cas dans le cinéma jeune public, mais celui du parent.
Pixar, de film en film, construit un parcours qui ne cesse de revenir au conte et à ses fondements. Accéder au symbolique en racontant une histoire. Comment aimer sans étouffer ? Comment ne pas se laisser dévorer par la peur ? Comment parvenir à franchir le seuil du monde qu’on s’est soi-même construit ?
Nemo fait partie des films qui, une fois finis, continuent durablement de planter en nous des petites graines et de les faire germer. De ceux qui aident à mieux vivre et à apaiser les questions qui se bousculent parfois en nous.
Quel plus beau programme peut-on attendre d’un film ?
Lors de la création des décors, l'équipe des studios Pixar s'est vu confrontée à un étonnant problème : les fonds marins étaient trop réalistes. Désireux non pas de reproduire le plus fidèlement possible ces fonds marins mais bien de les styliser, de garder le trace de l'animation, l'équipe a travaillé à déréaliser les décors.
En 2016 sortira en salle la suite du Monde de Nemo, Le Monde de Dory, consacré donc tout particulièrement au personnage de Dory, le poisson qui n'a pas de mémoire immédiate et qui ne cesse d'oublier ce qui lui arrive.
Les voix originales, particulièrement celle de Marin, le père de Nemo, sont beaucoup plus rocailleuses, et apportent une épaisseur toute différente aux personnages. Les voix françaises quant à elles, sont plus classiques, fabriquées pour un film d'animation jeune public.
Ainsi, dès que les jeunes spectateurs ont l'âge de lire, n'hésitez surtout pas à leur montrer les films en version originale.
Le nom du requin, Bruce, n'est pas dû au hasard puisque c'était le nom que Steven Spielberg donnait au requin mécanique qui lui servait lors du tournage des Dents de la mer.
Les films des studios Pixar ont une particularité amusante : dans chaque film, on peut trouver un indice du futur film en production. Ainsi, dans Nemo, un enfant dans la salle d'attente lit une bande-dessinée M. Indestructible.
Nemo peut être vu à partir de 5 ans et sera apprécié par les enfants de tous âges.