Les Sept Mercenaires
Rédigée par Jeanne Frommer

Les Sept Mercenaires

De John Sturges - 2h08 - 1960 (États-Unis)
Les Sept Mercenaires
à partir de 8 Ans

Synopsis

Au XIXᶱ siècle, au nord du Mexique, un petit village de paysans reçoit régulièrement la visite de Calvera et de ses quarante bandidos. À l'occasion de leur dernière venue, ces derniers ont de nouveau pillé le village et ont abattu un paysan qui s'était rebellé contre Calvera. Les villageois se réunissent et décident d'agir pour ne plus subir les exactions des bandits. Trois hommes sont envoyés aux États-Unis pour acquérir des armes. 

Ils font la rencontre de Chris Adams qui leur conseille de louer le service de mercenaires. C'est ainsi qu'ils recrutent avec l'aide de Chris six autres hommes pour défendre le village. Dès lors, il ne leur reste plus qu'à préparer le village et ses habitants à la bataille à venir.

Rédigée par Jeanne Frommer
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Les Sept Mercenaires est un film important dans l’histoire du western. Il marque la transition entre deux formes de ce genre, le western classique et le western spaghetti. Le western américain, apparu dès les débuts du cinéma, a connu son âge d’or dans les années 1940-1950. Il explore la construction de la nation américaine, la conquête de l'Ouest, la frontière et aborde généralement les thèmes de la justice et de la loi, de l'amitié, du racisme, de la liberté...  
Le western spaghetti apparaît au début des années 1960, en Italie, et propose une alternative au western américain sur le déclin. Faisant une synthèse de plusieurs influences, notamment du western et du film de sabre japonais, ce n’est plus la frontière et la nation qui sont au centre des films mais bien les personnages, complexes, souvent en quête de vengeance. Le positionnement des Sept mercenaires, au croisement de ces formes d’un même genre n’est pas anodin. Le film est en effet un remake d'un film japonais réalisé par Akira Kurosawa six ans plus tôt : Les sept samouraïs. Il arrive à un moment charnière, introduisant un nouveau genre, tout en marquant la fin du précédent ; une sorte de bilan émis par Steve MacQueen à la fin du film : « We lost. We always lose » (Nous avons perdu. Nous perdons toujours). Un peu comme ces mercenaires sur le déclin, qui acceptent de se battre pour les villageois, plus pour la beauté du geste que pour le gain....
Le film fascine notamment par son casting Les personnages sont complexes tout en étant chacun réduits à une caractéristique (le couteau pour l'un, la lâcheté ou l'intrépidité pour un autre...). Chacun vient pour une bonne raison : l'un pense que Chris flaire un bon coup financier, un autre suit pour se trouver enfin un but honorable à suivre, encore un autre est si habile tireur qu'il accepte par pur défi personnel… Ce sont leurs relations les uns aux autres, à leur mission, aux villageois qui sont au coeur du film et qui offrent une belle histoire sur l’amitié et le courage.

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Les relations sur le tournage ont été assez difficiles. Chacun voulait voler la vedette aux autres, et surtout à Yul Brynner. On peut repérer les artifices utilisés par Steve McQueen pour se faire remarquer: il ôte son chapeau, s’en évente, clique de l’oeil.

Le tournage a eu lieu au Mexique mais les Mexicains avaient un mauvais souvenir d'un autre tournage qui avait eu lieu sur leurs terres: Vera Cruz de Robert Aldrich, dans lequel ils apparaîssaient comme d'odieux personnages. C'est pour cette raison qu'une contrôleuse mexicaine était présente pour surveiller le tournage.

La musique, signée Elmer Bernstein, connut par la suite une postérité inattendue : le thème principal fut en effet repris par la marque de cigarettes Marlboro pour ses publicités avec le célèbre cowboy...

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Avec les plus grands, on pourra aller voir le film originel, Les Sept Samouraïs, d'Akira Kurosawa.

Pour aller plus loin sur le western, ses caractéristiques et son histoire : http://www.cineclubdecaen.com/analyse/westernfilms.htm

Les bonnes raisons de voir le film

  • 1 Pour se préparer à découvrir les Sept samouraïs, les revoir tous les deux des dizaines de fois pour comparer et se dire « Tiens ? pour une fois, un remake qui tient la route. »
  • 2 Pour Yul Brynner, Steve McQueen, Eli Wallach, Charles Bronson, James Coburn dans un même film...
  • 3 Pour voir un magnifique film sur l'amitié, comme le sont la plupart des westerns
  • 4 Pour vibrer et passer un grand moment

Pour quel public ?

A partir de 8 ans. Sans entrer dans les détails de l'histoire du western avec les plus jeunes, le film enthousiasmera les plus grands, à partr de 8/9 ans, pour la galerie de personnages charismatiques et attachants qu'il propose. Il s'agit avant tout d'un film d'action prenant et passionnant.

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