Mia, une fillette d'à peine 10 ans, quitte son village natal quelque part en Amérique du Sud pour partir à la recherche de son père qui travaille sur un chantier visant à transformer une extraordinaire forêt tropicale en complexe hôtelier de luxe. Pour ce faire, elle doit franchir une montagne entourée d'une immense forêt peuplée d'êtres mystérieux. Son chemin va croiser celui d'Aldrin, fils du promoteur immobilier, qui souffre lui de l'absence d'amour paternel. Ensemble, ils vont tenter de sauver l'arbre de vie et les migous qui le protègent. Une expérience et un voyage inoubliable dont ils ressortiront grandis...
Après le déluge (La Prophétie des grenouilles), la déforestation. Fidèle aux thèmes qui lui sont chers, Jacques-Rémy Girerd nous transporte à nouveau dans une fable écologique, entre récit initiatique et film d'aventures. Judicieusement mis en scène à travers un montage alterné, les chemins de Mia et Aldrin vont finalement converger au cœur d'une immense forêt menacée de destruction, autour de l'arbre sacré – garant de la vie sur Terre - et de ses étranges gardiens : les migous. Le film devient drôle dès lors qu'ils interviennent, et plonge surtout dans un univers un peu fantastique qui n'est pas sans rappeler celui de Mon voisin Totoro. Avec l'arbre à l'envers – ou l'Arbre de Vie -, ils constituent une des plus belles trouvailles et toute la richesse poétique et symbolique de ce film. Jacques-Rémy Girerd signe ici un scénario efficace avec ce qu'il faut de rebondissements, de suspense mais également de tendresse et de poésie. Il y est question de réchauffement climatique, de fonte des glaces, de cupidité humaine et de destruction de la nature, mais plus simplement aussi de famille, d'amitié et de respect. Le tout est porté par un graphisme d'une grande qualité artistique signé Benoît Chieux. L'animation artisanale - le trait crayonné inspiré des plus grands peintres impressionnistes - associé à ce qu'il faut d'effets spéciaux réalisés par ordinateur est une véritable réussite. Cette belle fable universelle au sujet très ancré dans la modernité résonne parfaitement avec notre réalité et ne pourra qu'être source de débats et de discussions en famille.
Lire la suite MasquerIl s'agit du deuxième long métrage du Studio Folimage et du réalisateur Jacques-Rémy Girerd, également fondateur du célèbre studio d'animation valentinois.
Six ans de travail par plus de 200 artistes et techniciens ont été nécessaires pour donner corps à des centaines de milliers de dessins faits à la main, l’ordinateur étant largement utilisé pour les nombreux effets spéciaux en images de synthèse.
Mia et le Migou et l'animation à la française vus par le réalisateur Jacques-Rémy Girerd... : http://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-20428/interviews/?cmedia=18846372
Site du Studio Folimage : http://www.folimage.fr/fr/production/mia-et-le-migou-38.htm
Les considérations économiques et « politiques » liées à la création d’un centre touristique en pleine forêt amazonienne échapperont probablement aux plus jeunes spectateurs, qui risquent également d’être effrayés par certains passages ou heurtés par la réaction violente de certains personnages (colère du père, usage d’armes à feu). Mia et le Migou n’est donc pas destiné aux tout petits. Toutefois, il ne manquera pas de ravir les plus grands, à partir de 7 ans, et les adultes qui y retrouveront des thèmes et des problématiques qu'ils connaissent bien (la cupidité et la déforestation, par exemple).