Retrouver Toy Story, c'est comme retrouver une part de notre enfance, c'est anticiper le plaisir jubilatoire que ce film unique offre à chaque redécouverte. Et quelle belle idée d'accompagner notre jeune héros jusqu'à son adolescence avec Toy Story 3.

Comment commencer cette drôle d'histoire de jouets animés qui aiment tant s'amuser si ce n'est en leur offrant une ouverture grandiose, digne des plus grands films d'aventure ? Spectaculaire entrée en matière, nous sommes aux confins de l'espace. Le mystère plane, et cela nous rappelle une certaine saga ! La fameuse Guerre des étoiles est ici remaniée avec humour. Qui mieux que Buzz l'éclair, ce ranger de l'espace, pour nous entraîner dans ses folles aventures ? Lui qui croit dur comme fer qu'il est un vrai et authentique héros et certainement pas un simple jouet...

La magie du film opère dès l'ouverture, avec le plaisir de la fiction et du jeu. Car même si nous nous croyons dans l'espace infini et au-delà, le réel revient dans une subtile mise en abyme. Buzz n'était pas en train de combattre le terrible Zurg, un avatar de Dark Vador, mais il joue tout simplement à une console avec son camarade le tyrannosaure, en rien terrifiant mais totalement drôlissime, dans la chambre du jeune Andy. Le film nous enchante car il joue sur les clichés et les renversements de rôles. En effet, même si notre cowboy Woody qui cherche toujours son chapeau semble incarner le héros viril, tout comme pour Buzz, le réel ne tarde pas à contredire les faits, c'est bien la gracile poupée blonde à l'air angélique qui dirige tout le monde. Et lorsque le jeune Andy joue avec ses jouets, il leur donne des rôles stéréotypés : le cowboy qui sauve la belle blonde contredit absolument tout ce que nous avons pu vérifier dans la scène précédente. C'est sur ce décalage constant que le film joue, avec une question centrale : à quel moment cessons-nous d'être attachés à nos jouets ? Avec une discrète mélancolie, le récit met en scène toute la puissance de l'amitié et de la fidélité, car même si le temps passe, un jouet appartient à notre enfance et notre imaginaire, qu'il est précieux de garder.

L'intrigue du film est quasi existentielle : faut-il être conservé, mis sous verre dans un musée pour l'éternité, ou vivre la vraie vie d'un jouet au risque d'être un jour mis au placard ? Le film est également plein de rebondissements, et enchaîne les courses poursuites pour notre plus grand bonheur !

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