« Descendez dans le cratère de Sneffels Yocul, et vous atteindrez le centre de la Terre. Je l’ai fait. » Ces mots sont ceux du grand scientifique Arne Saknussem, disparu deux siècles auparavant. Le professeur écossais Lidenbrook les retrouve en 1880 sur un topographe qui se trouvait enfermé dans un bloc de lave. Le Sneffels, volcan éteint d’Islande, mène, si l’on en croit Saknussem, à un lieu inconnu des Hommes : le fameux centre de la Terre ! A la suite de cette passionnante découverte, le professeur Lidenbrook commence de minutieuses recherches. Mais quand il envisage de lancer une expédition avec la collaboration de son meilleur élève Alec, certains de ses collègues le prennent pour un fou, tandis que d’autres essaient de le devancer…
Voyage au centre de la Terre est un film d'aventures qui a marqué les spectateurs des années 60 par ses décors et ses effets spéciaux. Si le film est très différent du roman de Jules Verne, on retrouve l'univers d'inventions ingénieuses et de scientifiques passionnés de l'écrivain.
L’histoire de Voyage au centre de la Terre emploie des thématiques universelles : la quête de la vérité, la soif de connaissances, l’exploration qui suit la trace d’un scientifique disparu. De nombreux films de ces trente dernières années vont d’ailleurs chercher du côté de ces mêmes trames narratives, et Jurassic Park en est un exemple. Voyage au centre de la Terre puise aussi du côté des mythes avec la recherche du centre de la Terre et la présence de vestiges de l’Atlantide, la légendaire cité engloutie.
Certains décors sont mémorables : grottes innombrables aux circonvolutions infinies, cavernes de cristaux multiséculaires, forêt de champignons géants, précipices sans fond et océan souterrain.
Certains personnages savoureux ajoutent une touche humoristique au film : le guide islandais Hans, un solide gaillard qui ne parle pas un mot de français, et compris par la veuve du professeur Goetaborg seule. Il est affublé d’une cane, nommée Gertrud, qui caquète jusqu’au centre de la Terre où elle ira, elle aussi ! Le descendant d'Arne Saknussem, le comte Saknussem, en assassin lâche et avide de gloire, ajoute son piquant à l’exploration.
Les spectateurs pourront s’amuser du rôle médiocre joué par les femmes dans ce monde de scientifiques : le film n’est, en effet, pas très féministe ! Si Carla Goetaborg parvient à trouver in extremis une place dans l’expédition, c’est parce qu’elle est la seule à parler islandais. Mais les femmes comme Carla ou la nièce du professeur, n’ont pas leur place dans un laboratoire et dans une expédition. Eh oui, aller au centre de la Terre est une affaire d’hommes ! Le machisme très souligné du professeur, incarné par le viril James Mason, est cependant tourné en dérision.
Grand classique du film d’aventures, Voyage au centre de la Terre séduira les petits et les grands.
Lire la suite MasquerLe film est une adaptation du roman éponyme de Jules Verne. Les décors et paysages splendides ainsi que les bêtes fantastiques ont valu au film deux Oscars : l'Oscar des meilleurs effets spéciaux et l’Oscar des meilleurs décors.
Les monstres du film sont de vrais iguanes filmés en gros plan et au ralenti pour les rendre effrayants. La crête dorsale collée sur leurs dos, pour leur donner un aspect de dinosaures disparus, fait d’ailleurs dire au professeur Lidenbrook qu’il s’agit de dimétrodons.
Le parc national des grottes de Carlsbad aux Etats-Unis a servi de décor à certaines scènes. Ce parc, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, s’étend sur 189 km². Il comprend 83 grottes dont certaines ont une profondeur de 468 mètres !
Les spectateurs d’aujourd’hui trouveront aux effets spéciaux du film un certain charme désuet. En 1959, nous sommes encore bien loin des effets numériques de l’adaptation plus récente sortie en salles en 2008, mais le plaisir est là !
Lire la suite MasquerPour ses personnages de scientifiques et l’exploration de mondes fantastiques, Voyage au centre de la Terre dialogue aisément avec les trois tomes de la bande dessinée Le Voyage extraordinaire de Denis-Pierre Filippi (scénariste) et Silvio Camboni (illustrateur). Ces BD racontent les aventures de deux enfants curieux et intrépides, Noémie et Emilien, passionnés par les inventions. Ces jeunes héros, le monde des machines et le genre de la science-fiction du type steampunk entretiennent des liens forts avec la littérature de Jules Verne.
On peut conseiller aussi, dans le genre de la fantasy, les treize volumes des Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire de Lemony Snicket (alias Daniel Handler) ou encore la trilogie de À la Croisée des mondes de Philip Pullman où vos enfants retrouveront de jeunes héros fans d’inventions, projetés dans des mondes parallèles.
Les séries La Cabane magique et Les 39 clefs séduiront certains ! Là encore vous serez propulsés, avec ces récits, dans de nombreux mondes imaginaires, différents de volume en volume.
Pour les plus grands, au-delà des romans de Jules Verne, on pensera à la série d'Adèle Blanc-Sec de Tardi, mais aussi aux romans de H.G Wells, comme La Machine à remonter le temps, L'Ile du Docteur Moreau ou L'Homme invisible.
Lire la suite MasquerLe film est assez long, nous le conseillons donc plutôt à partir de 8 ans.