DOSSIERS

5 albums filmés de L'École des loisirs

Rédigée par Benshi



Benshi vous a préparé un joli dossier avec cinq albums filmés proposés gratuitement par L'École des loisirs, mis en parallèle avec cinq films Benshi.

Non pas dodo ! 
de Stéphanie Blake – à partir de 2 ans

Gaspard et son grand frère Simon ont passé une journée de rêve à construire une Méga Giga Grande Cabane trop stylée ! Mais c’est la nuit maintenant, et il faut dormir. Aïe ! Gaspard a oublié son doudou dans la cabane. Sans doudou, pas de dodo ! Que faire ? « Gaspard, va chercher ma cape ! » dit Simon. C’est décidé. L’heure est grave. Il est temps pour Simon de révéler à Gaspard qu’il est Superlapin, un superhéros capable de braver les ténèbres pour rapporter son doudou à un petit frère sans défense...


Quel enfant n’a jamais oublié ou perdu son doudou ? Non pas dodo ! aborde avec humour des thèmes chers aux enfants : le besoin du doudou pour s’endormir, la peur du noir, les cabanes, la place et le rôle du grand frère… Cette histoire est d’ailleurs une belle leçon d’entraide : Simon, le grand-frère de Gaspard, arrive à dédramatiser la situation en endossant le costume de Superlapin et en menant avec brio une opération sauvetage de doudou ! Avec un graphisme simple et coloré, Non pas dodo ! est une jolie histoire que l’on vous conseille de regarder et d’écouter avec vos enfants de 2 à 5 ans. A partir de 6 ans, les enfants risquent de trouver l’histoire un petit enfantine, mais certains prendront tout de même du plaisir à la découvrir !

Pour aller plus loin sur le thème du doudou, découvrez l’épisode Siméon a disparu extrait de la série Ernest et Célestine disponible sur Benshi. A l’instar de ce qui arrive à Gaspard dans l’album filmé, Célestine a perdu son doudou, à son plus grand regret. Toute la ville se met alors à le chercher pour la consoler. Ernest tente également de trouver à tout prix une solution… Sur un ton doux et avec des dessins délicats propres à l’animation d’Ernest et Célestine, le film aborde les thèmes de la solidarité, de l’entraide, mais aussi du mensonge qui seront intéressants à mettre en parallèle avec l’album filmé de L’Ecole des loisirs. L’épisode Siméon a disparu, tout comme la série Ernest et Célestine, est adapté aux enfants de 3 à 7 ans.


Je mangerais bien un enfant
  de Sylvianne Donnio et Dorothé de Monfreid – à partir de 4 ans

Chaque matin, maman Crocodile apporte à Achille de bonnes bananes pour son petit déjeuner, et chaque matin, elle s'émerveille : « Mon fils, comme tu es grand, comme tu es beau, comme tu as de belles dents ! » Mais un matin, Achille ne mange rien. Il ne veut pas de bananes. Ce qu'il veut, c'est manger un enfant. Ses parents s'inquiètent. Ils lui apportent une saucisse grosse comme un camion. Ils lui préparent un énorme gâteau au chocolat. Rien à faire. Ce que veut Achille, c'est manger un enfant. Qu'est-ce qui pourrait lui ôter cette idée de la tête ? De rencontrer un enfant, peut-être ?


« Aujourd’hui, je mangerais bien… un enfant ! » Cette histoire fera les rire les enfants et les parents du début à la fin ! La répétition de la phrase « je mangerais bien un enfant » tout au long de l’album participe à l’humour cocasse de cette histoire peu banale. On note un petit clin d’œil au conte du Petit Chaperon Rouge au début du récit avec la phrase culte « comme tu es beau, comme tu es grand, comme tu as de belles dents » qui annonce d’emblée le ton de l’album et fait bien sûr allusion au loup qui veut manger le Petit Chaperon rouge. Dans notre histoire, le ressort comique tient dans le décalage entre le petit crocodile, plutôt mignon, qui veut manger un enfant, et ses parents, désespérés, qui tentent de le contenter avec le gâteau au chocolat dont il raffole habituellement. On vous rassure, même si le petit crocodile va bien finir par croiser un enfant, aucun meurtre n’est commis et les enfants à partir de 3 ans, et sans restriction d’âge, apprécieront l’humour décalé et dévoreront cette histoire !

Mais d’où vient cette obsession de vouloir manger un enfant ? Sur le même thème, découvrez sur Benshi le court métrage La Saint-Festin réalisé par Anne Laure Daffis et Léo Marchand. Le 40 novembre, c’est la Saint-Festin, la grande fête des Ogres ! Et le nôtre doit vite se procurer des enfants pour cuisiner un bon repas pour l’occasion… Mais c’est alors que la charmante voisine a besoin de faire garder ses enfants pour se rendre à son spectacle de Flamenco. Pour la suite, nous vous laissons découvrir le menu de cette Saint-Festin… Le personnage archétypal de l’ogre est ici tourné en dérision : y-a-t-il beaucoup d’ogres qui croient à la petite souris ? Qui se couchent à huit heures du soir ? L’humour (gentiment) noir, le caractère parodique et la brillante interprétation de François Morel (qui incarne tous les personnages) font de ce film un petit bijou. Dans l’album ou le court métrage, l’humour est omniprésent et ce n’est pas tous les jours que l’on rencontre des héros qui ont faim d’enfants !


C’est moi le plus beau de Mario Ramos – à partir de 3 ans

Un beau matin, l'incorrigible loup se lève de très bonne humeur et enfile son plus beau vêtement. « Hum ! Ravissant ! Je vais faire un petit tour pour que tout le monde puisse m'admirer ! » Chemin faisant, il croise le Petit Chaperon Rouge. « Dis-moi, petite fraise des bois, qui est le plus beau ? » demande le loup. « Le plus beau, c'est vous, Maître Loup ! » répond le Petit Chaperon Rouge.


On peut dire que ce loup à cravate est loin d’être modeste ! Cet album aborde toujours avec dérision les thèmes de l’orgueil, de l’image que l’on a de soi mais aussi des rapports de force : si tous les animaux répondent au loup qu’il est le plus beau, on peut douter de leur sincérité. Apeurés par l’animal, ils lui répondent surtout ce qu’il a envie d’entendre ! Sauf que lorsque arrive un petit dragon cracheur de feu, ce n’est plus la même affaire… Mais pourquoi donc ce loup qui se pavane a-t-il besoin qu’on lui dise qu’il est le plus beau ? Si l’orgueil peut être un vilain défaut, le besoin d’entendre des compliments cachent parfois un manque de confiance… De quoi entamer de belles discussions avec les enfants sur l’image que l’on a de soi et l’importance que l’on accorde au regard des autres !

Et pour approfondir la thématique, découvrez l’épisode Paon extrait de la série Animanimals disponible sur Benshi. Le Paon est une grande star sur scène, mais ses plumes veulent un partage équitable du succès. Le Paon, les plumes, tous veulent récolter les fleurs et la gloire du public ! Et lorsqu’ils se disputent, cela fait rire les spectateurs. En dissociant le paon de ses plumes, qui sont représentées comme des personnages à part entière, la réalisatrice réussit cette comédie simple et efficace, au même titre que tous les épisodes de la détonante série Animanimals, à découvrir à partir de 2/3 ans, et sans restriction d’âge !


La Chaise bleue
de Claude Boujon – à partir de 4 ans

Ce jour-là, Escarbille et Chaboudo se promenaient dans le désert. Et dans le désert, il n'y avait rien. Rien, sauf... une tache bleue, au loin. Ils s'approchèrent : c'était une chaise. C'est fou ce qu'on peut faire avec une chaise bleue.


La Chaise bleue
est une belle ôde à l’imagination ! A la fois traineau à chien, hélicoptère, comptoir pour jouer à la marchande… décidemment, on peut tout faire avec une chaise. Et surtout, il en faut peu pour s’amuser ! L’album de L’École des loisirs nous pousse à regarder nos objets du quotidien sous un autre angle, à l’instar des deux compères Escarbille et Chaboudo. Mais le camélidé vient interrompre leurs joyeuses trouvailles avec un pragmatisme sans précédent : « Une chaise… est faite pour s’asseoir dessus ! » s’exclame-t-il. C’est une critique de la pensée prosaïque et matérialiste face à la créativité et à l’imaginaire. Subtile et philosophique, cette histoire adaptée aux enfants à partir de 4 ans sera l’occasion d’inventer de nouveaux usages aux objets qui les entourent !

Un objet des plus banals comme objet d’une belle histoire : prolongez la découverte de cet album filmé avec le court métrage La Table, réalisé par Eugène Boitsov. Après la chaise, quoi de plus banal comme objet du quotidien qu’une table ? Mais pour ce charpentier, en fabriquer une relève plus de la création artistique que du simple bricolage. Ce ne doit pas juste être une table, mais LA table : c’est-à-dire une table sans défaut, sans anomalie… Un chef-d’œuvre d’artisanat. Toutefois, sa méticulosité va très vite se heurter aux interventions intempestives d'autres personnes qui vont s’approprier sa table et modifier son apparence. Certains s’en servent pour jouer aux échecs, d’autres pour dîner… Bref, ils l’utilisent, tout simplement. A l’image de la chaise dans La Chaise bleue, tout le monde ne perçoit pas la table de la même façon. L’humour absurde rassemble ces deux histoires burlesques à découvrir de concert, à partir de 4/5 ans.


Haut les pattes !
de Catharina Valckx – à partir de 4 ans

Billy ne deviendra pas un supergangster comme moi, se désole son père. Il a trop bon caractère, il est bien trop gentil… Pourtant, Papa décide de fournir à son fils une panoplie complète et de lui donner sa première leçon de bandit. C’est simple : il s’agit de pointer son revolver et de dire : « Haut les pattes ! » Ce que son père ignore, c’est que cet exercice va permettre à Billy de gagner ses galons de héros, mais surtout de se faire toute une bande d’amis !


Voici une belle histoire de hamsters gangters ! Alors que son père ne l’en croit pas vraiment capable car trop gentil, Billy va réussir à devenir un bandit, mais à sa manière. Sans se détourner de qui il est vraiment, il va appliquer les leçons de son père : « haut les pattes ! » crie-t-il au verre de terre. On explose de rire, car le pauvre ver de terre n’a aucune patte à lever. Par contre, quand arrive le renard, Billy ne se défile pas et s’impose devant plus grand que lui. Il gagnera l’approbation de son papa, fier de son fils, mais aussi une belle tribu d’amis ! Une aventure drôle et palpitante, sur des airs de western, à découvrir à partir de 4 ans.

« Billy, tu n’as pas assez mauvais caractère pour être un bandit, mais tu feras un très bon chasseur de renards ! » s’exclame le père de Billy à la fin de l’histoire. Les parents ont souvent des idées bien précises sur leurs enfants et les métiers qu’ils souhaitent pour eux. Benshi vous donne rendez-vous autour du film L’Âge de raison, court métrage réalisé par Mathilde Petit, pour explorer le thème des métiers et des stéréotypes dans un monde à l’envers ! Pablo s’apprête à fêter son septième anniversaire. Sept ans, c’est l’âge de raison. Dans le monde de Pablo, c’est l’âge auquel les enfants sont contraints de passer devant une commission pour choisir le métier qu’ils exerceront plus tard. Après mûre réflexion, Pablo veut devenir « contrôleur de flux de trésorerie », un choix qui se révèle incompréhensible pour son père rock star et sa mère danseuse étoile. L'Âge de raison déjoue également les clichés inhérents au genre et à l’âge. Dans le monde de Pablo, on peut être un garçon et ne pas avoir envie de devenir cosmonaute… Avec un humour absurde, le film permet d’ouvrir une réflexion sur le choix et l’avenir, tout en s’amusant, à partir de 7 ans.

Rédigée par Benshi