EXPOSITIONS

La galerie Miyu à Paris

Rédigée par Benshi

 

 

 

Enfin une galerie d’art dédiée au cinéma d’animation indépendant !

C’est au cœur d’un petit passage pavé dans le 12ème arrondissement de Paris, proche de Bastille, que se niche la première et unique galerie européenne entièrement dédiée au cinéma d’animation indépendant, la galerie Miyu. Imaginée par Cécile Noesser, Emmanuel-Alain Raynal et Pierre Baussaron, de la société de production et distribution du même nom, elle a ouvert ses portes le 17 novembre 2018… pour le plus grand bonheur des amoureux de cinéma d’animation !

En arrivant dans la ruelle, on a déjà l’impression d’entrer dans une galerie de street art à ciel ouvert. On est directement projeté dans un univers artistique, populaire et trop souvent marginalisé. Une fois devant la galerie, on se retrouve face à un délicat écrin, abritant de splendides œuvres d’art, productions personnelles d’auteur de films d’animation trop peu souvent exposées au public.


Pour sa toute première exposition, la galerie Miyu présentait le travail de Simone Massi, auteur de films d'animation et illustrateur italien, réalisé pour le long métrage documentaire de Stefano Savona mêlant prise de vue réelle et animation, Samouni Road (Prix de l’œil d’or à Cannes, sortie en salles le 7 novembre). Simone Massi a signé une vingtaine de courts métrages primés dans le monde entier. Ses illustrations en noir et blanc, utilisant le procédé de la carte à gratter (partant d’une surface entièrement noire, une succession de traits, comme le burin en gravure, fait apparaître la lumière) sont une véritable signature autant en animation que dans le monde de l’édition.

[L’exposition est accessible jusqu’au 30 janvier 2019, sur rendez-vous]


Grâce à la galerie Miyu, il sera désormais possible de découvrir le travail de ces auteurs contemporains, ainsi que les nombreuses images générées par la création de films d’animation : peintures, dessins, collages, papiers découpés, recherches, feuilles d’animation, décors... Autant de trésors méconnus de la création animée, trop peu valorisés et bien souvent inaccessibles au public.

Les premiers artistes représentés par la galerie sont des auteurs reconnus comme de jeunes talents, de France et d’ailleurs. Dès son ouverture, elle accueillait déjà :

Ugo Bienvenu et Kevin Manach (France), Catherine Buffat et Jean-Luc Greco (France), Roberto Catani (Italie), Céline Devaux (France), Paul Driessen (Pays-Bas), Vergine Keaton (France), Michelle et Uri Kranot (Danemark), Boris Labbé (France), Marie Larrivé (France), Sébastien Laudenbach (France – réalisateur notamment du magnifique film La jeune fille sans mains), Florence Miailhe (France), Alice Saey (Pays-Bas), et Georges Schwizgebel (Suisse), et depuis peu le grand Koji Yamamura (Japon, La Boîte à malice).

La galerie Miyu organisera 3 expositions par an, et proposera en permanence une sélection d’œuvres à la vente, sur son site internet et sur place.

Et pour partager tous ses trésors avec le plus grand nombre, dans toute la France et à l’international, la galerie Miyu proposera ponctuellement, en fonction de l’actualité, des expositions événementielles à certains festivals et autres manifestations.

Infos pratiques
18 Passage du chantier 
75012 Paris
La galerie est ouverte sur rdv, du mardi au samedi. Il vous suffira simplement de prendre rendez-vous pour qu’on vous ouvre les portes de la galerie et de tous ses trésors cachés.
01 88 32 91 77 
[email protected] 
Plus d'infos : www.miyu.fr/galerie

 

Les expositions itinérantes

Pour multiplier les portes d’accès aux œuvres, la galerie Miyu propose également des expositions itinérantes à destination des médiathèques et autres lieux culturels. Conçues dans une démarche pédagogique et accessibles au plus grand nombre (notamment aux enfants), ces expositions itinérantes seront disponibles à la location et circuleront un peu partout en France, au gré des événements.


« Nature surnaturelle : Paysages fantastiques du cinéma d’animation » (dès 8 ans)

La première exposition itinérante a été créée à l’occasion de la Fête du cinéma d’animation en octobre 2018 : « Nature surnaturelle, paysages fantastiques du cinéma d’animation », dédiée à la représentation de la nature dans le cinéma d’animation.

Le cinéma d’animation a la capacité de créer ex nihilo un monde entier avec ses décors, ses espaces, ses terrains d’aventure. La nature est à la fois reconnaissable et fantasmée, magique, merveilleuse. Les éléments, les climats et les différents paysages terrestres et marins offrent des sources de création graphique inépuisables.

A travers les œuvres originales et inédites présentées dans cette exposition – story-board, dessins, peintures, recherches, carnet à dessin, le tout accompagné de panneaux explicatifs sur les artistes et leurs œuvres, d’extraits de films, de making of et d’entretiens - vous retrouverez ces environnements fantastiques d’une beauté à couper le souffle. 

L’exposition comprend des oeuvres de : Ugo Bienvenu et Kevin Manach, Vergine Keaton, Marie Larrivé, Sébastien Laudenbach, Florence Miailhe, Alice Saey, Georges Schwizgebel.

Elle s’est installée depuis le 11 janvier dans le Val-de-Marne, pour la 29ème édition du festival Ciné Junior, partenaire de Benshi depuis ses débuts !

Dates de circulation
Du 11 au 30 janvier au Théâtre Claude Debussy de Maison Alfort
Du 5 au 23 février au Service culturel de Gentilly

D’autres expositions sont actuellement en préparation, dont une qui n’attend que de prendre la route pour dévoiler tous ses trésors. Elle sera consacrée au premier long métrage de Sébastien Laudenbach : La jeune fille sans mains. A sa sortie en France en décembre 2016, ce superbe film avait été le coup de cœur de Benshi, qui depuis ne se lasse pas d’accompagner et de recommander cette œuvre unique et magistrale. Le film, lui, a remporté de nombreux prix dans les festivals du monde entier.

Le processus de création de La Jeune Fille sans mains est presque aussi singulier que le film lui-même. Fruit de 10 ans de recherches, abandons, recréations, il aurait pu exister sous des formes bien différentes. C’est finalement de manière presque improvisée que le réalisateur l’a dessiné, image par image, au fil de l’inspiration.

L’exposition présentera cet atypique processus de création à travers de nombreuses pièces originales : des dessins format raisin présentant les grandes étapes de réalisation du film à partir de sa première version ; des photogrammes présentés notamment sous forme de tableaux lumineux dévoilant les différentes couches de dessins ; et des planches de storyboard. Toutes ces oeuvres seront accompagnées d’extraits de La Jeune fille sans mains et d’autres films réalisés par Sébastien Laudenbach, de panneaux explicatifs, ainsi que d’ateliers pédagogiques et pratiques à destination des enfants (l’exposition est accessible dès 8 ans).

La première présentation de l’exposition est prévue pour octobre 2019 à la médiathèque Croix-Rouge de Reims.

A suivre…

 

Rédigée par Benshi