Réalisateur du magnifique L'étrange Noël de Mr. Jack, Henry Selick (toujours en compagnie de Tim Burton à la production), adapte l'un des célèbres contes de Roald Dahl (Charlie et la chocolaterie) : James et la pêche géante. 
James est un petit garçon dont les parents ont été tués par le Rhinocéros, un monstre destructeur fait de nuages noirs et de foudre. Désormais orphelin, il vit sous le joug de ses deux horribles tantes, Piquette et Éponge, qui font de lui un esclave. Pour James, la vie ne se résume qu'à la solitude et la tristesse. Son rêve le plus cher serait de partir dans cette ville mythique où les lumières ne s'éteignent jamais : New York. Mais l'intervention d'un étrange inconnu, qui lui offre des vers magiques, va provoquer un événement extraordinaire : une pêche plus grosse qu'une maison se forme dans le jardin. James ne se doute pas encore qu'à l'intérieur du fruit géant se cache un secret qui va bouleverser sa vie.

La magie du film réside dans son alternance entre la prise de vue continue et l'animation de marionnettes. Nous passons ainsi du monde réel (où les personnages sont faits de chair et d'os) à un monde animé et fantastique où les corps se changent en marionnettes vivantes. Qui n'a jamais rêvé de pénétrer dans l'univers de ses films d'animation préférés ? Henry Selick le fait pour nous. Grâce à ce passage à l'animation, il donne une forme réaliste à son imagination et déploie les limites de l'impossible. En compagnie de James et de ses amis insectes, une aventure extraordinaire commence. Durant leur voyage, ils devront faire face à des pirates, un requin-robot, et transformeront leur pêche en navire volant et en maison, à l'aide d'une multitude de mouettes.

Les expériences qui s'offrent à James durant ce périple entre le ciel et la mer le poussent à dépasser ses peurs et à faire preuve de courage pour sauver ses amis des situations les plus dangereuses. À bord de la pêche géante, James apprend à affronter enfin ce qui l'a toujours terrorisé : la perte de sa famille, symbolisée par le Rhinocéros. James le laissera-t-il s'attaquer à sa nouvelle famille ? Avec la sauterelle, le mille-pattes, l'araignée, le ver de terre, la coccinelle et la luciole, James peut enfin vivre la vie de famille qu'on lui a autrefois volée. Chacun de ces insectes au caractère bien trempé aidera James à s'affirmer et à surmonter les dangers de la vie.

Entre rire et larmes, moments joyeux et suspense, James et la pêche géante est un film d'aventures parfaitement maîtrisé, qui nous emmène dans les contrées les plus insoupçonnées de l'imaginaire. Le génie d'Henry Selick épouse celui de Roald Dahl. Cette pêche géante est bien plus qu'un fruit magique, c'est un véritable joyau.

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