La Folie des Grandeurs
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Dans l’Espagne du XVIIᶱ siècle, l’avide et cruel Don Salluste, ministre des finances, collecte des impôts de plus en plus élevés malgré la pauvreté du peuple tout en prélevant des parts pour sa richesse personnelle. Un jour, il est destitué de ses fonctions et chassé de la cour par la reine qui le déteste. Criant vengeance, il échafaude un plan afin de la compromettre. Pour cela, il se sert de son valet Blaze, amoureux transi de la reine, qui va se faire passer pour le noble Don César. C’est le début d’une série de quiproquos qui mènera les personnages dans les situations les plus farfelues et invraisemblables.
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Sous son titre grandiloquent, La Folie des Grandeurs cache en fait une origine de toute autre nature : il s’agit d’une adaptation de Ruy Blas, un drame romantique écrit par Victor Hugo. Avec Louis de Funès - roi de la comédie française - à sa tête, le film transforme le drame en une histoire rocambolesque et farfelue. On ne garde finalement que vaguement la trame qui servira de fil rouge mais sera davantage prétexte à un enchaînement de sketches, de quiproquos, de situations comiques et abracadabrantes, de fanfaronnades et autres explosions de folies.
L’originalité du film, et ce qui fait aussi son ressort comique principal, est d’avoir fait du méchant le héros de l’histoire, celui qu’on aime détester. Un rôle taillé pour De Funès qui, au fil de sa carrière, s’est constitué un personnage récurrent de petit bourgeois colérique un peu lâche et arriviste qui n’hésite pas à écraser plus petit que lui, mais rampe devant les puissants. Des traits de caractère que l’on retrouve, mais décuplés, dans ce personnage du perfide Don Salluste pour qui, semble-t-il, il aura suffi de grossir le trait. Si le film déborde de gags et de situations au comique exalté, c’est bien De Funès qui mène le jeu et détient la palme des scènes les plus désopilantes et grotesques, contribuant ainsi à donner au film son statut d’œuvre culte, ne serait-ce que pour la scène du réveil qui constitue un indétrônable moment de comédie. Indétrônable, c’est bien ce qu’était De Funès à son époque, et finalement encore aujourd’hui, notamment de par sa manière de jouer avec les différents types de comique et l’énergie débordante qu’il manifeste dans chacun de ses rôles. Cette « folie » que l’on retrouve dans son jeu imprègne tout le film jusque dans son titre. En effet, chaque personnage se complait et se perd dans des aspirations trop grandes pour eux, ce qui les mène aux actes les plus fous et aux situations les plus absurdes. Il s’en dégage finalement une grande liberté, comme si chacun menait, à sa manière, une forme de rébellion contre l’ordre établi.
A son époque, Louis de Funès était une véritable star du box-office français et a joué dans de grands succès publics et commerciaux comme Fantomas, La grande vadrouille ou encore la série des Gendarme.
L’acteur et humoriste Bourvil a constitué avec De Funès un duo comique à succès, mis en scène à plusieurs reprises dans différents films. Alors que De Funès incarne souvent des personnages colériques et tyranniques, Bourvil interprète des rôles de gentils naïfs. C’est d’ailleurs lui qui devait tenir le rôle du valet Blaze. Il est malheureusement décédé avant le tournage et a ainsi été remplacé par Yves Montand pour qui le rôle a été réécrit.
Presque 10 ans après La Folie des Grandeurs, De Funès fera une autre adaptation cinématographique d’une célèbre pièce de théâtre : L’avare de Molière. Il s’agit d’une pièce qu’il tenait depuis longtemps à jouer au théâtre, mais son état de santé ne le lui permettant pas, la décision fut prise de l’adapter en film.
La musique du film a été composée par Michel Polnareff et lorgne vers les thèmes typiques des westerns italiens. On peut d’ailleurs s’amuser à comparer le thème de La Folie des Grandeurs avec, par exemple, celui de Pour quelques dollars de plus de Sergio Leone.
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Pour en savoir plus sur Louis de Funès (et sa filmographie) http://www.linternaute.com/cinema/louis-de-funes/
D’autres incontournables de De Funès à voir (parmi d’autres) : Les aventures de Rabbi Jacob, La grande vadrouille, Fantomas.
Le comique : une vidéo qui explique les différents types de comiques illustrés par des extraits de films de Louis de Funès.
Découvrez d'autres films recommandés par Benshi sur le thème de la soif du pouvoir, du rapport à l'argent et le registre burlesque : Le dictateur, La ruée vers l’or et Monnaie de singe.
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A partir de 8 ans. Si la trame, avec ses complots et quiproquos, peut parfois être compliquée à suivre, les gags et ressorts comiques seront compris et appréciés sans soucis.
