Le Secret des Perlims
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Claé et Bruô, deux agents des royaumes rivaux du Soleil et de la Lune, se retrouvent chargés de la même mission secrète : sauver la Forêt Magique dans laquelle ils vivent contre la menace des Géants. Alors que ces derniers souhaitent libérer une terrible vague de boue pour anéantir la forêt, nos deux héros vont se mettre en quête des Perlims, ces créatures étincelantes capables de les aider pour combattre le projet destructeur en cours.
Qui sont donc ces « Perlims » dont il faut retrouver la trace ? C’est bien ce que Claé et Bruô vont tâcher de comprendre au cours de ce récit initiatique au cœur de la Forêt Magique. Unissant leurs forces pour parvenir à leurs fins, Claé et Bruô se transforment progressivement en activistes prêts à s’infiltrer dans le monde des Géants dans le but de changer le monde de l’intérieur.
Ce qui marque en premier lieu dans Le Secret des Perlims, c’est la beauté à couper le souffle des décors, la féerie et l’inventivité de l’univers visuel inspiré par la peinture. Mobilisant la technique du dessin à l’encre, le film nous plonge dans une forêt tropicale dense et foisonnante, aux teintes multicolores chatoyantes, peuplée d’une infinité d’espèces et de végétaux minutieusement détaillés. Le soin apporté à la représentation de cette nature merveilleuse interpelle et ne trompe pas sur le propos du film. Car si Claé et Bruô sont les protagonistes qui font avancer le récit, la Forêt Magique est bel et bien le personnage central, la source de vie sublime qu’il est essentiel de préserver.
Véritable fable écologique en faveur de la protection de la forêt, le film fait écho au monde contemporain dans lequel nous vivons et à la déforestation à l’œuvre en Amazonie. Mais la puissance métaphorique du film ne s’arrête pas là. Si le monde des Géants incarne la menace écologique et la guerre, il évoque plus largement le monde des adultes en opposition à celui de l’enfance représenté par La Forêt Magique. Les Perlims, du portugais « pirilampos » qui signifie « lucioles », deviennent quant à eux une allégorie de la lumière qui sommeille en chaque être et qu’il convient de garder intact même quand on devient grand.
De la même manière que dans Le Garçon et le Monde, le précédent film d’Âle Abreu, Le Secret des Perlims déploie un récit d’une richesse formelle rare et offre une matière à penser extrêmement stimulante, attestant l’attachement du cinéaste envers un cinéma jeune public profondément poétique et engagé. Dans Le Secret des Perlims, le cinéaste dessine l’espoir d’un monde meilleur grâce à l’énergie de l’enfance mais nous chuchote à l’oreille de rester vigilant car le danger demeure, lorsqu’on se déguise en géant, d’oublier qui l’on est vraiment…
Âle Abreu est un réalisateur et illustrateur d’albums jeunesse brésilien, ayant grandi en périphérie de São Paulo dans un environnement proche de la nature. Son travail est profondément influencé par sa sensibilité aux arts plastiques et par ses préoccupations politiques et environnementales. Au fil de son œuvre, il questionne l’impact des activités humaines sur les milieux naturels et la place de la nature dans nos sociétés modernes.
Le Secret des Perlims est son 3e long métrage après le remarquable Le Garçon et le Monde, chef-d’œuvre du cinéma d'animation, qui avait remporté le Cristal au festival international du film d'animation d'Annecy en 2014.
Pour poursuivre la découverte du film, retrouvez l’ensemble des ressources proposées sur le site du distributeur : un entretien avec le réalisateur au sein du dossier de presse, un document pédagogique ainsi qu’un cahier de jeux ludique.
Et pour continuer l’aventure forestière, découvrez le parcours Benshi Il était une forêt.
Le film est accessible dès 6 ans mais s’appréciera à tous les âges de la vie ! Le Secrets des Perlims est de ces films que l’on peut voir et revoir tant il y a à regarder, à écouter et à comprendre.
