Sur l'invitation du roi François Ier, Léonard de Vinci s'installe au château du Clos Lucé à Ambroise en 1516. Guidé par une soif enthousiaste et insatiable de savoir, le savant peut alors se consacrer pleinement à ses recherches et ses expérimentations.
Le cinéma d'animation se prêtait à mettre en scène l’œuvre de Léonard de Vinci, inventeur, artiste et touche-à-tout de génie. Et c’est effectivement dans un véritable tourbillon créatif que nous emmène Léo – le personnage comme le film. La curiosité de l’homme semble en effet sans limite, de même que sa capacité à innover, qu’il s’agisse de peinture, d’architecture ou de réflexion scientifique.
Pour mettre en récit son séjour à la cour du roi François Ier où Léonard passa les dernières années de sa vie (de 1516 à 1519), le réalisateur américain Jim Capobianco a imaginé un univers aussi prolifique que l’œuvre de son personnage. A la fois fresque historique et comédie musicale, le film est composé de séquences en dessin animé comme une entrée dans l’imagination de l’artiste, et de séquences en stop motion dans lesquelles nous découvrons ses œuvres réalisées ou en chantier. Cet univers en volume est impressionnant par la minutie de ses reconstitutions, qu'il s'agisse des décors ou des marionnettes, et fascinant par sa fantaisie – dans laquelle on reconnaît la touche du co-réalisateur Pierre-Luc Granjon, auteur des Quatre saisons de Léon.
Autour de Léonard, guidé par une soif enthousiaste et insatiable de savoir et d'expérimentation, gravite une galerie de personnages historiques haute en couleur (le roi François Ier, sa sœur Marguerite de Navarre, leur mère Louise de Savoie), tour à tour complices ou inquiets de l'audace du savant. Certaines de ses recherches, notamment celles concernant le corps humain, rencontrent en effet l'hostilité de l'Eglise, incarnée ici par le pape Léon X. La légèreté de ton n’empêche ainsi pas le film d’aborder les questionnements plus profonds qui habitaient Léonard de Vinci et orientaient ses expériences – en somme un véritable voyage à hauteur d’enfant dans une oeuvre qui continue à fasciner grands et petits !
De Léonardo à Léo
Jim Capobianco est inspiré depuis longtemps par la figure de Léonard de Vinci : il avait déjà réalisé en 2009 un court métrage intitulé Léonardo, entièrement composés de dessins et dont la création a duré une dizaine d'années ! Le célèbre artiste apparaît déjà sous les traits que lui prête le long métrage Léo. A l'occasion des projections de ce premier opus, le réalisateur rencontre alors de nombreux parents enthousiasmés par ce film qui met en scène un personnage historique de manière ludique pour le jeune public... C'est ainsi que germe l'idée de poursuivre l'aventure et de réaliser un long métrage !
Différences d'échelles
Le jeu comique entre les tailles de certains personnages (et qui tourne notamment en dérision le personnage du pape, dont la marionnette est quatre ou cinq fois plus grande que celle du page) a représenté un défi technique important, tel que l'explique le co-réalisateur Pierre-Luc Granjon : « Cela influence à la fois la taille des décors, mais aussi le travail de fabrication des armatures. Plus un personnage est petit, plus il est difficile de lui fabriquer une armature solide et fiable et plus ses mouvements seront difficiles à animer. »
Découvrez l'entretien du co-réalisateur Pierre-Luc Granjon réalisé par Benshi à l'occasion de la sortie du film !
Lire la suite MasquerA lire
De nombreux livres destinés au jeune public sont consacrés à Léonard de Vinci. Parmi eux, on peut citer l'album Les 10 chefs-d'oeuvre de Léonard de Vinci (Anne Royer et Alain Boyer, éditions Larousse, 2017), le roman Léonard de Vinci vu par une ado (Cécile ALix et Leslie Plée, éditions Poulpe fictions, 2017) ou encore la revue DADA (numéro 169, novembre 2011) qui proposent trois approches différentes de son œuvre. Ces trois ouvrages sont accessibles à partir de 8 ans. Le distributeur du film propose également plusieurs documents d'accompagnement, dont un cahier d'activités manuelles à retrouver ici.
A visiter
Le château du Clos Lucé, dernière demeure de Léonard, est un lieu que l'on peut visiter non loin d'Ambroise. On peut d'ailleurs y découvrir une exposition consacrée à la fabrication du film et intitulée Léo, les coulisses du film d'animation jusqu'au 14 mai 2024, avec les décors du film... dont celui du Clos Lucé !
Lire la suite MasquerLe film a été conçu pour le jeune public. Sa narration et son univers sont accessibles dès 7 ans.