Les Aventures du baron de Münchausen
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Le siècle des Lumières. Une ville s'apprête à tomber sous les assauts des Turcs. Seul le théâtre royal est encore debout où comédiens et machinistes s'échinent à donner un spectacle potable mais invariablement hué par les spectateurs. Ils présentent ce jour-la « Les Aventures du baron de Münchausen », quand au beau milieu d'une scène, un vieillard se lève et revendique l'identité du baron de Münchausen. Il propose alors aux habitants incrédules de chasser les Turcs. Pour ce faire, il leur demande de l'aider à retrouver ses quatre anciens compagnons d'aventures.
L’univers du baron de Münchausen émerveille par son imagination incroyable et parfois délirante : on se déplace à l’aide d’un dirigeable, d’un bateau ou encore… accroché à un boulet de canon ! On traverse le palais d’un sultan, les mers agitées, un volcan et même la Lune ! Et on y rencontre un dieu grec, un monstre marin, un roi dont la tête ne tient pas en place (au sens propre comme au sens figuré). Avec sa galerie de personnages hauts en couleurs, ces décors incroyables et une histoire rocambolesque, Terry Gilliam a voulu accorder la fantaisie du baron de Münchausen avec celle du cinéma.
Les Aventures du baron de Münchausen est un film fantastique dans tous les sens du terme : si l’histoire est extraordinaire, le film, grâce à ses nombreux effets spéciaux, se présente comme un spectacle de magie. En digne héritier de Georges Méliès, Gilliam recourt à des trucages à l’ancienne comme l’utilisation de maquettes, d’effets inversés, d’accélérations… Ces effets spéciaux semblent datés et pourtant ils donnent lieu à des scènes aussi spectaculaires qu’envoutantes : comme lorsque le baron danse dans les airs avec Vénus, ou quand il navigue la nuit sur la mer, avec le reflet des étoiles sur l’eau. On jurerait alors que le bateau vole dans le ciel.
Il faut aussi souligner le caractère comique du film, notamment suscité par les personnages, tout aussi extravagants les uns que les autres. Outre le baron, on rencontre ses compagnons de route aux pouvoirs surhumains : Albercht est si fort qu’il peut soulever un éléphant ; Adolphus, grâce à sa vue et à son fusil, peut atteindre une cible à plusieurs centaines de kilomètres ; Gustavus possède une excellente ouïe et un souffle puissant. Quant à Berthold, sa rapidité est telle qu’il est obligé de porter des boulets aux pieds pour ne pas marcher trop vite ! Et quand il doit courir, ses jambes creuses la terre. L’humour est ici lié au fantastique car tout devient possible, même les situations les plus absurdes.
En compagnie du baron de Münchausen, les rêves les plus fous deviennent réalité. Aussi, on accepte sans hésiter son invitation au plus incroyable des voyages.
Charles McKeown, l’interprète d’Adolphus, a écrit le scénario du film avec Terry Gilliam.
Eric Idle (Berthold) et Terry Gilliam ont tous les deux fait partie de la troupe des Monty Python.
Le baron de Münchhausen a réellement existé : il fut officier allemand du XVIIIᶱ siècle et le récit romancé de ses exploits militaires firent de lui un héros populaire de la littérature allemande.
Il existe plusieurs adaptations des aventures du baron de Münchausen, parmi lesquelles :
Les Aventures du baron de Münchausen, un court métrage réalisé en 1911 par George Méliès.
Les Aventures fantastiques du baron Münchhausen, un film allemand réalisé en 1943 (sous la propagande nazie) par Josef Von Baky.
Le Baron de Crac, un film tchèque de Karel Zeman datant de 1961, s’inspirant librement des aventures du baron de Münchhausen.
Les Fabuleuses Aventures du légendaire baron de Münchausen (1978) et Le Secret des Sélénites (1982), deux films d’animation français réalisés par Jean Image.
En guise de lecture, vous trouverez en librairie le roman Les Aventures du Baron de Münchhausen de Rudolf Eric Raspe aux Editions du Lampion.
A partir de 8 ans.
