Taram, un jeune valet de ferme, a un rêve : devenir un valeureux guerrier. Lorsque l’enchanteur Dalben lui confie la truie Tirelire, avec comme mission de l’emmener à la limite de la Forêt Interdite, Taram y voit l’occasion de prouver sa valeur. L’animal, doté d’un don divinatoire puissant, doit en effet être mis à l’abri du Seigneur des Ténèbres, à la recherche du chaudron magique. Avec ce chaudron, ce terrifiant personnage pourrait bien acquérir le pouvoir absolu. Mais, en chemin, le jeune cochon se fait enlever par les sbires du Seigneur…
Taram et le Chaudron magique est le 32ᶱ long métrage d’animation de l’histoire du cinéma et le 25ᶱ des studios Disney. Il s’inspire d’un roman. Si le film est un échec commercial à sa sortie, il fait date dans l’histoire du cinéma d’animation et laisse émerger de jolies trouvailles, tout en s’appuyant sur des motifs archétypaux qui font le succès de certains films ou séries plus récents. Le film est l’adaptation d’un des tomes des Chroniques de Prydain de Lloyd Chudley Alexander, parues dans les années soixante, dont les studios Disney achetèrent les droits d’adaptation en 1971. L’œuvre comportant énormément de personnages, l’équipe Disney choisit de laisser une grande part au Seigneur des Ténèbres qui devient ainsi un des personnages principaux de l’adaptation cinématographique qu’elle en fait. Le film est le premier à utiliser le procédé Animation Photo Transfer. Les objets des décors ont été numérisés grâce à l’informatique. Taram est aussi le premier film en Super Technirama 70 depuis La Belle au bois dormant.
Avec Taram, les jeunes spectateurs seront séduits par l’univers médiéval qu’ils apprécient souvent, et par les personnages secondaires amusants : le cochon extralucide Tirelire, le facétieux mais fidèle Gurki, les elfes sympathiques du royaume souterrain, et les sorcières qui font du troc !
Le Seigneur des Ténèbres, sa quête du chaudron magique, et l’atmosphère font de Taram un film sombre qui explique en partie son échec commercial. Certaines scènes ont, en effet, été jugées effrayantes pour le jeune public. C’est peut-être pour cela que Taram n’a pas pu trouver son public à sa sortie, en 1985.
Le film est pourtant très intéressant pour diverses raisons. Certains des éléments renvoient à des motifs et lieux archétypaux : l’épée magique – qui peut rappeler Excalibur –, l’objet maléfique – ici, le chaudron – dont la possession rend puissant, mais aussi le château du mal et les marais hantés. Aussi, l’armée des morts que veut réveiller le Seigneur des Ténèbres renvoie aux figures de fantôme et de zombie utilisées dans de nombreux films, séries et dessins animés, jeune public ou non. On peut alors penser aux Seigneur des Anneaux, à Coraline, ou encore à la série Game of Thrones !
Parce que Taram et le Chaudron magique a une place dans l’histoire du cinéma d’animation et que l’histoire renvoie à des motifs et un univers qui font le succès de nombreuses œuvres d’aujourd’hui, il peut être intéressant de le faire découvrir à vos enfants !
Lire la suite MasquerOn retrouve dans Taram et le Chaudron magique certains lieux et personnages qui peuplent d’autres films des studios Disney : la forêt de Merlin l’enchanteur, ou encore la Fée Clochette que l’on peut apercevoir dans le royaume souterrain parmi d’autres fées qui aideront Taram dans sa quête.
Contrairement à la plupart des Disney, le film ne comporte aucune séquence chantée.
Si Tim Burton fut engagé par Disney comme artiste-concepteur, la série de monstres qu’il a imaginée pour le film n’a cependant pas été retenue.
Enfin, l’univers du film et les personnages des méchants sbires du Seigneur des Ténèbres ont inspirés la série télévisée des années 80, Les Gummi. Le domaine du mal et le pouvoir du chaudron peuvent aussi faire penser à un autre dessin animé des années 80, Les Maîtres de l’univers.
Lire la suite MasquerAvez-vous débloqué votre badge des Studios Disney ?
Parce que le film comporte des scènes qui peuvent faire peur aux plus jeunes spectateurs, nous conseillons le film à partir de 9 ans.